Grâce aux travaux du Pr. Alfred Tomatis, l’Audio-Psycho-Phonologie se penche sur l’organe exceptionnel qu’est l’oreille. Elle est la voie centrale du langage, mais aussi de tous les processus d’adaptation de l’homme à lui-même et à son environnement. Au-delà de la simple fonction d'audition, l'oreille joue en effet de multiples rôles :
- Mouvement, verticalité et image corporelle
Dans sa partie vestibulaire, l’oreille interne est le système sensoriel contrôlant l'équilibre, la coordination, les muscles et la motricité. Elle guide les yeux pour lire et le bras, la main et les doigts pour écrire. Elle est responsable de la position verticale et de l'équilibre et nous envoie des informations continues, nous permettant de nous déplacer dans l'espace. L’oreille interne nous permet donc d’avoir des mouvements harmonieux et d’intégrer la perception de notre image corporelle, vecteur important de notre communication avec l’environnement. Par ailleurs, l’oreille est reliée au nerf vague, responsable de la régulation du système neurovégétatif : rythme cardiaque, poumons, viscères, sécrétions (pancréas, thyroïde, glandes surrénales, endocriniennes, système digestif). L’oreille a donc une fonction essentielle dans la régulation des organes internes. - Langage et communication
Du fait des mécanismes cybernétiques qui dirigent la boucle audio-vocale (cf les 3 Lois de l'Effet Tomatis), l'oreille interne contrôle l'expression verbale et vocale (rythme, structure, contrôle, timbre et couleur de la voix) ainsi que le traitement des impressions acoustiques par le cerveau. Ceci s'applique à la communication en général, ainsi qu’au chant, à la lecture… A la différence de la vision ou des autres sens, nos oreilles sont sollicitées 24h/24 par les bruits de l'environnement, même infimes (nous ne sommes pas conscients de tout ce que nous entendons). Par ailleurs, les stimuli sonores ont une place prépondérante dans le processus d'intégration neuro-sensoriel (par rapport aux stimuli des autres sens), et impactent le système nerveux végétatif (qui n'est pas contrôlable par la volonté). Enfin, le son est le seul vecteur sensoriel contre lequel le cerveau ne peut pas lutter consciemment. Vouloir écouter, à l'opposé d'entendre, est un processus actif et volontaire, comparable à l'œil lorsqu'il se concentre pour regarder un élément spécifique dans le champ de vision. L'écoute nous différencie de l’animal, et la dimension émotionnelle et psychique, propre à l'être humain, prend une dimension considérable. Ecouter exige une attention et le fait de se tourner consciemment vers les autres : cela signifie vouloir entrer en communication. Le Pr. Tomatis démontra que les traits fondamentaux des possibilités d'écoute d'un individu se trouvent déjà en phase prénatale. L'oreille est en effet le premier organe des sens à être achevé (à mi grossesse). Il arriva à la conclusion que le désir d'écoute est contrôlé inconsciemment par le psychisme et la dimension émotionnelle qui est associée aux stimuli reçus.
- Recharge corticale
L'oreille interne joue également le rôle de centrale énergétique de notre cerveau. Le Pr. Tomatis comparait ainsi l'oreille à une dynamo « qui transforme les stimulations qu'elle reçoit en énergie neurologique pour nourrir le cerveau ». En particulier, les hautes fréquences génèrent une « charge » fondamentale sur l'activité corticale. Cet effet est revitalisant et stimulant, et procure un éveil de l'esprit. Ce n’est qu’à cette condition que le cerveau fonctionne de façon optimale en termes de créativité, prise de décision et projection, mémorisation, traitement de l’information, imagination...
L'oreille tient donc une place essentielle parmi les organes des sens. Elle a une influence majeure qui est à la base de notre bien-être.
Nous sommes sans cesse sollicités par une multitude d’informations sensorielles. La façon dont notre cerveau reçoit, sélectionne, traite et met en relation ces informations fournit les bases neurophysiologiques de la communication et de l’apprentissage. La fonction d’écoute est à l’interface du monde intérieur et du monde extérieur et permet la discrimination entre les informations les plus pertinentes et celles qui sont secondaires. Elle renforce ainsi les capacités d’attention et de concentration, et participe à la sélection et à l’organisation des informations pour mieux en saisir la signification. Lorsque ce processus est altéré, il en découle des distorsions des fonctions cérébrales supérieures comme l’apprentissage scolaire, l’adaptation sociale et la stabilité émotionnelle.
Les effets thérapeutiques d'une rééducation sous oreille électronique à effet Tomatis vont de ce fait bien au-delà de la simple stimulation auditive : le potentiel auditif et la voix s'améliorent, mais aussi la motricité et les capacités cognitives et de traitement de l'information ; le comportement et le psychisme se transforment durablement.
La personne devient plus alignée entre ce qu'elle est profondément et ce qu'elle en fait. L'Audio-Psycho-Phonologie permet donc de maximiser les qualités sous-jacentes et le potentiel des personnes traitées.